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Émile Zola et la photographie

Dernière mise à jour : 2 avr. 2023






"Veuillez m’excuser de vous avoir fait attendre. C’est l’heure du jour que je consacre à mon nouveau « violon d’Ingres », la photographie. Quand vous êtes arrivés, j’étais en train de développer quelques instantanés que j’ai pris cet après-midi à l’Exposition. Chaque homme devrait avoir un « violon d’Ingres », et je confesse mon extrême passion pour le mien."

Extrait d’un entretien accordé par Emile Zola à la revue anglaise The King en 1900




"À mon avis, vous ne pouvez pas dire que vous avez vu quelque chose à fond si vous n'en avez pas pris une photographie révélant un tas de détails, qui autrement ne pourraient pas même être discernés."

Extrait d’un entretien accordé par Emile Zola à la revue anglaise The King en 1900





Zola allongé sur l’herbe en compagnie du chien Pinpin

(20.08.1895)



Zola sur le point de partir de Médan à bicyclette

(vers 1896)



"J'aime la bicyclette pour l'oubli qu'elle donne. J'ai beau marcher, je pense. A bicyclette je vais dans le vent, je ne pense plus, et rien n'est d'un aussi délicieux repos."

Émile Zola, dans Les Annales politiques et littéraires n° 681, 12 juillet 1896






Émile Zola et Albert Laborde roulant côte à côte à bicyclette

(1894-1902)




« Mais quelle bonne éducation tout de même que la bicyclette pour une femme ! … Si, un jour, j’ai une fille, je la mettrai dès dix ans sur une bicyclette, pour lui apprendre à se conduire dans la vie. … Voyez ces grandes filles que les mères élèvent dans leurs jupons. On leur fait peur de tout, on leur défend toute initiative, on n’exerce ni leur jugement ni leur volonté, de sorte qu’elles ne savent pas même traverser une rue, paralysées par l’idée des obstacles…


Mettez-en une toute jeune sur une bicyclette, et lâchez-la-moi sur les routes : il faudra bien qu’elle ouvre les yeux, pour voir et éviter le caillou, pour tourner à propos, et dans le bon sens, quand un coude se présentera. Une voiture arrive au galop, un danger quelconque se déclare, et tout de suite il faut qu’elle se décide, qu’elle donne son coup de guidon d’une main ferme et sage, si elle ne veut pas y laisser un membre... En somme, n’y a-t-il pas là un continuel apprentissage de la volonté, une admirable leçon de conduite et de défense ? »


Émile Zola ; Les Trois Villes








"Père indulgent, il ne nous punissait jamais ; une seule fois, en Angleterre, il se fâcha contre mon frère qui était très capricieux pour la nourriture ; une autre fois, ce fut contre moi, à Verneuil : il voulait me photographier sur sa bicyclette tenue par Jacques, je mourais de la peur de tomber et me mis à pleurer, la photo fut prise par mon père impatienté. Mais que de gâteries !"

Denise Le Blond-Zola, Émile Zola raconté par sa fille, 1931




Denise et Jacques Histoire vraie par Émile Zola

Juin - Septembre 1897




Jeanne Rozerot, Émile Zola lui donnant un baiser sur la joue et Denise

(1894-1902)




Denise et Jacques Histoire vraie par Émile Zola

Juin - Septembre 1897





Denise et Jacques courant dans le jardin de Verneuil, 1897





Denise bêchant une plate-bande de fleurs

Jardin de Verneuil (1894-1902)




 





Vue plongeante depuis la tour Eiffel, 1900






"Dès qu’il a appris sa condamnation à un an de prison pour diffamation dans l’affaire Dreyfus, Zola s’est exilé en Angleterre. Du 19 juillet 1898 au 4 juin1899, il a habité à Wimbledon, à Weybridge et à Upper Norwood, la banlieue sud de Londres.


Très vite, son ami, le graveur Desmoulins, lui a procuré un appareil photo, et Alexandrine lui en a envoyé d’autres de France un peu plus tard. Durant ses onze mois d’exil, il a pris une centaine de photographies lors de ses promenades quotidiennes, à pied et à bicyclette. La plupart de ces photographies sont réunies dans un ouvrage publié par la Norwood Society."


Georges Barthel ; Écrivains et photographes: Zola, Simenon




Maison à Upper Norwood




"Zola, le photographe, avec le même regard et la même recherche de la vérité que l’auteur des Rougon-Macquart, se fait reporter du quotidien londonien, chante la noblesse du travail en des images frémissantes de vie et de mouvements."

Martine Le Blond-Zola, The Norwood Society



Carriole de laiterie ambulante

(07.1898 / 06.1899)




Promeneuse et chien traversant une rue dans le quartier du Crystal Palace

(Jasper Road off Westow Hill, Crystal Palace, south London)

(07.1898 / 06.1899)





Queen’s Hotel, Upper Norwood





Alexandrine Zola, Hermitage Road, Upper Norwood,

(Novembre 1898)




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